Voilà un tout petit livre, déniché dans une brocante, que je souhaitais lire depuis longtemps après avoir entendu Katherine Pancol dire en interview qu’il s’agissait certainement, parmi tous ses livres, de celui qu’elle aimerait le plus être lu. C’est donc avec curiosité que je me suis plongée dans sa lecture. Et en effet, il vaut sacrément le détour.
"La lecture n'est pas une activité innocente. On n'en ressort pas toujours indemne"
Kay Bartholdi est libraire à Fécamp. Après la visite, en son absence, d’un mystérieux Américain demandant qu’elle lui envoie des livres pendant son voyage en France, elle accompagne sa première commande d’une lettre pleine de curiosité. S’engage alors rapidement entre les deux personnages un dialogue passionné sur les livres, qui ne tardera pas à se transformer en joute verbale au cours de laquelle les personnages se dévoilent par lettres interposées.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman épistolaire, et encore moins de cette vivacité. Au fil des lettres, les personnages s’affirment, se cachent, s’ouvrent et se confient. Le ton de la discussion est tantôt poli, tantôt enflammé, tantôt sombre, tantôt facétieux. En un peu plus d’une centaine de pages, Katherine Pancol explore toute une palette d’émotions et renvoie ses personnages à leurs rêves et à leurs souvenirs.
Ce livre est si magnifique que j’ai pris mon temps pour le lire. Je me suis délectée de chaque mot, lu et relu lentement pour faire durer le plaisir. J’ai retrouvé là le souffle de vie, l’aspiration au bonheur et le plaisir des choses simples que j’avais tellement aimés dans la trilogie Joséphine Cortès, écrite bien des années plus tard.
Un homme à distance est également un bel hommage aux livres qui nous construisent. "J’ai appris la vie dans les pages des livres", écrit Kay Bartholdi. Et c’est avec des livres comme cela qu’on apprend le plus.
Un homme à distance de Katherine Pancol, Le Livre de Poche, 2004, 153 pages
Un homme à distance de Katherine Pancol, Le Livre de Poche, 2004, 153 pages