Il y a des personnages dont on aime suivre la vie, roman après roman. On s'attache à eux, à leur histoire, leurs bonheurs et leurs tourments. Ils deviennent comme des amis proches, que l'on est toujours heureux de retrouver, même après des années.
Les personnages de Julie Lestrange sont de ceux-là. Alexandre, Marco, Sophie, Anouk... Ceux que j'avais découverts adolescents dans Hier encore, c'était l'été, puis jeunes adultes dans Danser, encore, sont aujourd'hui parents, la quarantaine. Ils ont grandi avec moi, j'ai grandi avec eux. Quelle joie de les retrouver !
Le résumé de Nous, les Magnifiques de Julie de Lestrange
Alexandre a réussi.
Il partage son temps entre son métier, sa famille et ses projets qui fourmillent.
Dans cette course effrénée, il ne voit pas que son monde se délite, petit à petit.
C'est l'histoire d'un homme qui pensait tout connaître de l'existence.
C'est aussi l'histoire de Marco, Claude, Anouk et Sophie.
De ces amis qui l'on garde pour la vie, et de nos défaites, dont jaillissent les plus grandes espérances.
Mon avis sur Nous, les Magnifiques de Julie de Lestrange
J'avais laissé Alexandre, Marco, Sophie, Anouk et les autres en 2017, en refermant Danser, encore. Par une accélération temporelle dont seuls les romans ont le secret, ils ont aujourd'hui la quarantaine, des enfants et une jolie vie en apparence parfaite, conforme à leurs rêves de jeunesse.
Mais la vie parfaite, cela ne dure qu'un temps. Un jour, on se réveille à quarante ans et tout a volé en éclat. Le couple vacille, les aspirations change, on a l'impression d'être passé à côté de sa vie. A l'image de Sophie qui s'interroge : à quoi bon avoir construit tout ça, si elle n'est pas heureuse aujourd'hui ?
Nous, les Magnifiques raconte la crise de confiance qui nous touche tous à un moment de notre vie. Ce moment où l'on regarde en arrière, on fait le bilan de notre vie et on se rend compte qu'il nous manque quelque chose. Ce moment où, si les liens ne sont pas assez forts, dans un couple, une famille, une amitié, ils se brisent.
Julie de Lestrange signe là un roman d'une grande puissance, qui a énormément résonné en moi, peut-être parce que la crise de confiance n'est pas loin. Ce texte à la fois sombre et lumineux nous invite à écouter nos aspirations profondes et à nous accepter tels que nous sommes.
Nous sommes tous magnifiques. Tous talentueux pour une chose ou une autre. L'important, c'est de trouver sa place. Rayonner avec ce que l'on est, où que l'on soit.
En bref
Le troisième volet de la trilogie composée de Hier encore, c'était l'été et Danser, encore. Un roman sur les désillusions de la vie, qui porte particulièrement bien son nom : magnifique.
Le livre
Un grand merci à Julie de Lestrange et aux éditions Mazarine pour cette lecture.