C'est le roman dont tout le monde parle ces dernières semaines. Parce que je voulais découvrir John Green depuis quelques temps, je l'ai donc lu, et j'ai découvert un magnifique ouvrage sur la vie, l'amour et l'amitié. Un livre brillamment écrit, mais qui, malgré son sujet que je connais bien, n'a pas réellement su m'émouvoir.
Une furieuse ode à la vie
Hazel, 16 ans, souffre d'un cancer de la thyroïde dont elle ne guérira probablement jamais. Poussée par sa mère, elle fréquente à contre-coeur un groupe de soutien constitué d'autres enfants cancéreux, au sein duquel elle partage son expérience de la maladie. Jusqu'au jour où arrive Augustus, 17 ans, en rémission complète d'un ostéosarcome qui lui a déjà pris une jambe. Entre eux, c'est l'entente immédiate. Ensemble, ils vont vivre à fond leur vie d'ado, disserter sur le sens de l'existence et de la mort, s'aimer et aimer leur vie comme elle mérite d'être appréciée.
Dans ce roman, John Green communique, par le biais de ses personnages, une furieuse envie d'aimer la vie. Qu'elle soit dure, moche, injuste et douloureuse, elle mérite d'être vécue pour les moments de bonheur pur qu'elle peut procurer. J'ai particulièrement aimé les réflexions de l'auteur (notamment via le personnage d'Augustus) sur la peur d'être oublié par les autres, une fois que l'on est mort. J'ai également apprécié le réalisme sans fioritures avec lequel l'auteur décrit une réalité dure, repoussante, mais que l'on ne peut qu'accepter. La description de la douleur et la détresse du deuil est tellement vraisemblable que j'en ai été bouleversée. Enfin, le rôle du livre Une impériale affliction, que ne ce cessent de lire Hazel et Augustus pour s'accrocher à la vie, m'a beaucoup plu, même s'il donne lieu à quelques longueurs.
Néanmoins, si ce roman est d'une manière générale très réussi, il n'a pas réussi à m'émouvoir, et ses personnages ne m'ont pas touchée. Cela est peut-être lié au fait que j'ai vécu, de façon personnelle et traumatisante, une situation en tous points similaires avec celle du livre, et que j'ai volontairement gardé mes distances avec cette histoire. Toujours est-il que je ne me suis pas attachée à Hazel, Augustus et à cette histoire et que, même si j'ai versé ma dose de larmes, ce n'est pas vraiment par sympathie avec les personnages (ça y est, vous me prenez pour une sans coeur).
En bref, Nos étoiles contraires est un livre bien écrit, offrant une belle maîtrise dans les dialogues, se lit facilement et met en scène une belle histoire qui donne envie de vivre. Il touchera beaucoup de lecteurs, j'en suis certaine. Malheureusement, la magie n'a pas opéré chez moi.
Nos étoiles contraires de John Green, Nathan, 2013, 323 pages
Je remercie chaleureusement les éditions Nathan qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.
Il est dans ma PAL et je n'ai qu'une hâte : le dévorer !!!
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