La Maison des hautes falaises de Karen Viggers : une merveille de beauté et d'émotions

Le deuxième roman de Karen Viggers raconte la relation sauvage et compliquée de deux êtres aux cœurs brisés. Ce roman émouvant et plein de finesse m'a laissé un souvenir touchant.


La Maison des hautes falaises de Karen Viggers : une merveille de beauté et d'émotions

Après une épreuve personnelle particulièrement difficile, Lex Henderson décide de quitter Sydney et de s'installer sur la côte australienne, où il a acheté une petite maison dans un village isolé. Du haut des falaises, il aime regarder les baleines qui passent au loin dans un spectacle fascinant et guérisseur. Plus tard, il fait la connaissance de Callista, une artiste du village au passé lui aussi douloureux. Commence alors une relation passionnée mais balbutiante, entre tendresse et méfiance. Le spectacle des baleines saura-t-il les rapprocher pour de bon ?

Se reconstruire au contact des baleines
Dès les toutes premières pages, j'ai su que La Maison des hautes falaises me plairait. A vrai dire, ce roman m'a transportée sur la côte australienne pendant plusieurs jours, et m'a tellement captivée que j'en ai ralenti la lecture pour la faire durer le plus longtemps possible.

J'ai d'abord été séduite par la plume touchante et poétique de Karen Viggers, dont la beauté s'exprime dès les premiers paragraphes du livre. Ensuite, j'ai été émue par les personnages de Lex et de Callista, qui tentent de s'arracher à un passé traumatisant comme on se débat des vagues qui nous submergent. Leur relation, passionnelle mais timide, tellement marquée par leurs blessures respectives, m'a touchée par la tendresse et la sincérité de leurs sentiments l'un pour l'autre.

Dans son roman, Karen Viggers décrit la nature sauvage qui déchaîne ses éléments contre les hommes, faisant écho à la tempête qui régit les cœurs des héros. Les descriptions sont d'une beauté surprenante et les passages dédiés aux baleines sont fascinants. Pendant toute ma lecture, j'étais dans cet état curieux mêlé de tristesse et d'apaisement que m'inspirent ces animaux majestueux. Le même état, au fond, que celui des personnages devant ce spectacle à la beauté rare.

La Maison des hautes falaises m'a émue et m'a mise dans un état de quiétude et d'abandon que peu de romans ont réussi à créer. Ce livre est un coup de cœur et je lirai à coup sûr le premier roman de Karen Viggers, La Mémoire des embruns.

La Maison des hautes falaises de Karen Viggers, Les Escales, 2016, 424 pages
2 commentaires :
  1. Réponses
    1. Je suis d'accord avec toi, et elle traduit à merveille l'atmosphère si particulière de ce roman !

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