Moi l'Indien, Partie I, d'Alexis S.Z.


Quatrième de couverture : 
Se déroulant en l'an 2100, Moi l’Indien conte les (més)aventures de Benjamin et Emilie, deux enfants d'une douzaine d'années ignorant tout l’un de l’autre, perdus dans le monde des grands. Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. Lorsque la colère grondant en eux se libérera, chacun fuguera de son côté. Leurs routes se croiseront... L'Ange Farceur qui semble les suivre et se jouer d'eux n'y est peut-être pas pour rien. Emilie et Benjamin tout les oppose, à tel point qu’ils ne pourront plus se séparer. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.


Mon avis :
Dans cette première partie, le lecteur fait lentement la connaissance des deux personnages principaux, Emilie et Benjamin. Chacun mène sa vie de son côté, et on les découvre peu à peu, au fil des chapitres. Mais n'allez pas croire qu'Emilie et Benjamin sont des enfants normaux : à onze ou douze ans, ils ont déjà perdu leur innocence et font preuve d'une grande lucidité face au monde qui les entoure. Un monde glauque, où les pères sont alcooliques et les mère nymphomanes, où les petits garçons touchent à la drogue et les petites filles déjà conscientes de leur sexualité, un monde où les enfants sont livrés à eux-mêmes, où les rapports sociaux sont inexistants et où les parents sont absents quand l'assistante sociale fait sa visite mensuelle... 

Evidemment, de ce monde-là, les enfants veulent s'enfuir. Aller voir du pays, aller voir la mer. Ce monde-là, le lecteur aussi veut le fuir. En suivant les aventures de ces deux gosses, on sent la pression monter, on étouffe dans cet univers oppressant, et l'on n'est soulagé que lorsque la fuite commence enfin. Le roman met du temps à démarrer et la lecture peut devenir pénible pour les lecteurs impatients. En revanche, les personnages sont bien travaillés et le rythme s'accélère de manière bien agréable dès la fuite commencée, annonçant une suite assez rythmée et pleine de rebondissements.

Dans la première partie de Moi l'Indien, l'auteur plante un décor nécessaire à la compréhension du parcours initiatique des deux enfants. Seul le choix des années 2100 comme espace temporel n'est pas encore motivé, et j'espère que les cela apportera un plus à l'intrigue dans les parties suivantes.

Côté style, la surprise est plutôt bonne. L'auteur jongle avec un style assez argotique, voire carrément grossier, notamment dans les dialogues, et des passages plus descriptifs empreints de poésie. C'est d'ailleurs le style qui, à certains passages, m'a incité à poursuivre ma lecture. 

Mon avis est donc légèrement mitigé sur cette première partie qui peine à démarrer mais annonce une suite plus intrigante et plus rythmée que je lirai sans doute.

Moi l'Indien, Partie I : Les enfants de l'an 2100, Alexis S.Z.
Disponible en ebook sur Amazon.

Je remercie chaleureusement Alexis S.Z. pour ce partenariat.

2 commentaires :
  1. J'ai bien aimé le style aussi . Par contre au niveau de l'histoire, j'ai trouvé dommage qu'elle soit classée en science fiction (apparement tu es d'accord avec moi ...) alors que c'est un "simple" roman initiatique assez banal !

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    1. Je suis d'accord avec toi, je n'ai pas compris le classement SF, pour moi c'est de la littérature contemporaine. L'aspect SF sera peut-être développé dans les parties suivantes, ce que je trouverais dommage d'ailleurs...

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