Barbe bleue raconte l’histoire de Saturnine (!),
une jeune Belge qui, pour se loger, accepte l’offre de colocation d’un vieux
noble espagnol craint par le tout Paris. Les ressemblances avec le conte "Barbe
bleue" sont frappantes : le vieux interdit l’accès à une pièce qui n’est
pas fermée à clé, sous peine de rencontrer de sérieux problèmes. Et pour cause,
les huit colocataires qui ont précédé Saturnine ont connu une fin mystérieuse.
Comme à son habitude, Amélie Nothomb nous sert là
un roman (trop) court, écrit dans le style incisif qui a fait son succès, avec
des personnages givrés et des dialogues qui fusent comme des balles de
ping-pong. L’écrivain multiplie également les références à une culture un poil
élitiste assez peu attrayant, mais à laquelle on s’est habitués chez elle. D’ailleurs,
si vous êtes un(e) nul(le) en champagne, ce roman peut vous servir de guide.
Particularité notable, Amélie Nothomb renoue enfin,
dans Barbe bleue, avec les thèmes qui ont donné ses meilleurs romans : l’amour,
l’esthétique et le meurtre. Le tout savamment dosé pour donner un cocktail
absolument délicieux. Par bien des côtés, Barbe bleue me rappelle Hygiène de l’assassin,
en moins talentueux et surtout moins novateur toutefois.
Une chose est certaine : Amélie Nothomb, soit
on adore, soit on déteste, il n’y a pas de demi-teinte. Et enfin, après avoir
failli jeter par la fenêtre ses dix derniers romans, je me suis éclatée à lire
un Nothomb.
Barbe bleue d'Amélie Nothomb, Albin Michel, 2012, 170 pages
Barbe bleue d'Amélie Nothomb, Albin Michel, 2012, 170 pages
Il est dans ma PAL. Ton avis me donne encore plus envie de le lire!
RépondreSupprimerMerci ! Ce n'est pas le meilleur, mais le classe dans les "bons" romans d'Amélie Nothomb :)
SupprimerN'hésites pas à revenir faire un tour par ici pour me dire ce que tu en auras pensé !