Barbiturique : nom masculin singulier du
domaine de la pharmacologie. Médicament dérivé de l’acide urique, utilisé comme
sédatif dans le traitement de l’insomnie.
Barbie tue Rick : acte répréhensible à
caractère meurtrier. Délivrance d’un état végétatif de pure manipulation par la
réalisation d’un crime mûrement prémédité. Quitter sa condition de poupée par
la voie du sang et de la vengeance. Vaincre son insomnie existentielle pour
devenir celle que l’on a toujours rêvée d’être.
Un concept ultra-original
Barbie
tue Rick :
c’est ce jeu de mots original et tout ce qui s’y cache qui m’a décidée à ouvrir
cette nouvelle décalée. Imaginer une Barbie insatisfaite de sa vie de
plastique, qui conçoit le meurtre de son amant Rick comme la porte de sortie
donnant sur un monde meilleur, il fallait oser !
La pauvre Barbie n’en peut plus de son existence
plate et sans saveur : supporter la méchanceté de Kloé, la petite fille
qui s’amuse à lui tirer les cheveux, la bêtise de Ken, son mari, et la
crétinerie de Rick, son amant, ne la font plus rêver. Son visage plastifié et
sans expression, sa perruque blonde et son corps articulé la dépriment. La
richesse et l’absence d’esprit critique célébrés par le tout Barbieland lui
donnent la nausée. Non, pour Barbie, le bonheur et la liberté sont dans le
crime : il est grand temps d’échafauder le plan du crime parfait et de
changer de vie.
A Barbieland, chacun est bien content de se
réfugier dans la pensée unique et de ne pas avoir à exprimer son avis propre.
Ken et Rick en particulier, personnages bien-pensants et dégoulinant de
préjugés, sont ridicules, stupides et crétins. Barbie, elle, n’est pas non plus
une lumière, mais elle présente la qualité de remettre sa vie en question. Au
fond, dans Barbie tue Rick, Jonathan
Ferin détourne des références bien connues de notre société de consommation
pour mettre son lecteur en garde contre l’abolition de la pensée critique.
Mais
surtout, Barbie tue Rick est un texte
au style extrêmement soigné. On sent, au fil de la lecture, que l’auteur a pris
un malin plaisir à réfléchir aux formulations les plus originales. Les jeux de
mots sont omniprésents, et souvent drôles. Barbie, dont les pensées ponctuent
l’intrigue, possède en effet un sens de l’humour assez noir, que je ne lui
connaissais pas jusqu’à présent. Au final, la lecture est très agréable, et la
seule ombre au tableau résident dans les fautes d’orthographe et de
ponctuation glissées tout au long du texte, et qui m’ont beaucoup
agacée. Malgré tout, Jonathan Ferin réussit le pari, avec Barbie tue Rick, d’une nouvelle originale, édifiante et très bien
écrite.
Barbie tue Rick de Jonathan Ferin, éditions Publibook, 2012, 44 pages
Je remercie chaleureusement les éditions Publibook et Les agents littéraires qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.
Barbie tue Rick de Jonathan Ferin, éditions Publibook, 2012, 44 pages
Je remercie chaleureusement les éditions Publibook et Les agents littéraires qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.
Merci pour votre lecture et votre critique.
RépondreSupprimerToutes mes excuses pour l'agacement provoqué par les fautes d'orthographes...
Si vous désirez vous plonger dans d'autres lectures, je me permets de vous glisser l'adresse de ma page fb :
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Bon week end
Au plaisir
Jon Ho