Running Man de Stephen King


Un univers futuriste où la télé-réalité divertit les masses avec des jeux sanglants, un homme obligé de risquer sa vie pour sauver celle des autres... Finalement, Susan Collins, avec son Hunger Games, n'a rien inventé. Running Man est un thriller futuriste haletant  qui n'est pas sans rappeler les chefs d'oeuvre de George Orwell et de Philip K. Dick.

Ben Richards a la vie dure : au chômage après s'être fait virer de la centrale nucléaire pour insubordination, il vit dans le quartier le plus pauvre de New York et les passes qu'effectuent sa femme ne suffisent pas à amasser l'argent nécessaire pour soigner Cathy, leur bébé atteint d'une pneumonie. Son seul espoir : participer aux Jeux télévisés par les autorités et diffusés dans tous les foyers depuis que la télévision est devenue obligatoire. Après plusieurs jours de sélections, Ben Richards est retenu pour participer au jeu le plus populaire : La Grande Traque. Le principe est simple : il a trente jours pour échapper aux chasseurs et aux simples citoyens qui ont pour mission de l'abattre. A la clé, une somme d'argent colossale. Commence alors une course pour la survie.

Clin d'oeil à la société orwellienne
Je ne compte plus les références à 1984 de George Orwell. Dans ce roman, Stephen King met en scène une Amérique devenue une dictature, divisée en plusieurs classes riches ou pauvres, où les nécessiteux sont traités avec moins d'égard que des bêtes. Pessimiste et visionnaire, Running Man s'inscrit clairement dans la lignée des romans d'anticipation de George Orwell, Philip K. Dick, Ray Bradbury ou encore Aldous Huxley, dans lequel l'individu est écrasé par un système inhumain qui encourage le meurtre et la délation.

Ici, Stephen King décrit un personnage rebelle, à l'humour certain et bien décidé à ne pas se faire avoir par les autorités. Intelligent et malin, Ben Richards se débrouille pour avoir toujours une longueur d'avance sur ses traqueurs, et sa fuite sans fin confère au récit un rythme rapide, qui rend même le protagoniste parfois difficile à suivre. Critique ouverte d'une société dans laquelle la population n'est plus capable de penser par elle-même, Running Man est un thriller court et accrocheur qui se lit avec un plaisir non dissimulé.

Running Man de Stephen King (sous le pseudonyme de Richard Bachman), J'ai Lu, 1999 (première édition : 1982), 250 pages

J'ai lu Running Man dans le cadre du Combat d'auteurs Stephen King vs Sire Cédric organisé par Iluze.

2 commentaires :
  1. Il a l'air trop bien, quand j'ai lu le résumé, j'ai pensé exactement la même chose : Hunger Games semble s'en inspirer un peu trop !! Très curieuse de le découvrir !!!
    http://mysweetlies.wordpress.com/

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    1. Je suis une grande admiratrice des grands auteurs de romans d'anticipation, et j'avoue maintenant trouver la dystopie actuelle un peu fade à côté :)

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