Quatrième de couverture
À quelques kilomètres d’Oslo, l’hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l’inspectrice Sarah Geringën pressent d’emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu’il porte sur le front, s’est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres – un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…
Mon avis
Une mort suspecte dans un asile psychiatrique, une intrigue aux allures mystiques qui ravive les cold cases de la CIA et un titre qui évoque le plus célèbre tableau d'Edvard Munch : il n'en fallait pas plus pour me convaincre de lire Le Cri.
Sous ses airs de polar scandinave, ce roman est en fait le premier très brillant texte d'un auteur qu'il faudra désormais suivre. Car tout, dans Le Cri, rassemble les ingrédients du bon thriller scientifique avec des pointes de fantastique : une intrigue qui dépasse le rationnellement explicable, basée sur des éléments de preuves jugés "véritables" par l'auteur (quoique non étayés par une bibliographie, mais après tout ce texte reste un roman) et une ambiance survoltée et plutôt chargée en hémoglobine. A mi-chemin entre les romans de Franck Thilliez et Sire Cédric.
Malgré quelques maladresses (en particulier le classique couple d'enquêteurs au passé trouble devenu un peu banal et une fin un peu expéditive), l'auteur réussit à capter l'attention du lecteur de manière constante pendant plus de 500 pages. Le tout sur un rythme endiablé qui nous fait voyager d'Oslo à Paris, en passant par les Etats-Unis et une île lointaine dont je tairai le nom pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre. C'est une prouesse assez rare pour mériter d'être soulignée, surtout pour un premier roman.
Je vous le dis, on tient là l'une des étoiles montantes du thriller français. La preuve : Nicolas Beuglet vient de remporter le Prix Nouvelles Voix du Polar des éditions Pocket (catégorie Français) avec ce roman. Il s'est d'ailleurs déjà remis au travail avec la publication cette année de son second livre : Complot aux éditions XO, que j'ai hâte de lire.
En bref
Un thriller scientifique prometteur, addictif et très surprenant qui révèle un auteur de talent, à suivre dans les années à venir !
Le livre
Le Cri de Nicolas Beuglet
Editions Pocket (2018), 560 pages
Publié initialement aux éditions XO
J'ai lu Le Cri dans le cadre de ma participation au jury du Prix Nouvelles Voix du Polar des éditions Pocket.
Il a l'air bien !
RépondreSupprimerOui, il est totalement addictif, comme un bon film d'action !
SupprimerLe thriller nous tient en haleine en nous mettant sur une fausse piste. Seules quelques pages à la fin nous amènent au sujet alléchant proposé sur la 4 ème de couverture: la vie après la mort. Je signale à Nicolas Beuglet que les cigales ne chantent pas dans le sud de la France (même à Nice !) un 15 février et que "le petit garçon s'était déjà endormi" page 537, il était inutile de répéter la phrase mot pour mot à la page 538.
RépondreSupprimerCe sont de petites erreurs pardonnables pour un premier roman. Son style va se bonifier au fil des livres :)
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