Dans le premier tome de Fondation, Isaac Asimov pose les bases d’une des sagas fondatrices de la littérature de science-fiction. Un univers foisonnant qui m’a immédiatement séduite et me donne très envie de lire la suite !
Quatrième de couverture
En ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici cinq siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs...
Mon avis
« L’Empire galactique est sur le déclin. Dans 300 ans, il disparaîtra pour laisser place à une période de chaos de 30 000 ans et toute la connaissance acquise par l’humanité tombera dans l’oubli. »
Cette prophétie, c’est ce qu’annonce Hari Seldon, fondateur de la psychohistoire, une nouvelle discipline mathématique qui permet d’analyser les faits politiques, sociologiques et psychologiques pour prédire l’avenir. Pour lui, il n’existe qu’un seul moyen d’éviter le pire et de conserver l’étendue des connaissances humaines : créer la Fondation, une colonie constituée de scientifiques qui auront pour but de consigner l’intégralité du savoir dans une Encyclopedia Galactica. Un projet long, très long, mais qui permettra de réduire la période de troubles à seulement mille ans. En quelques décennies, la Fondation est vouée à asseoir sa domination politique, scientifique, technologique et religieuse sur le reste des planètes de la Galaxie.
C’est tout cet univers complexe mais néanmoins très intéressant que s’applique à poser Isaac Asimov dans le premier tome de la saga Fondation. D’un chapitre à l’autre, le récit fait des bonds dans le temps, dix ans, trente ans, cinquante ans après l’annonce de Hari Seldon. Chaque époque donne lieu à des situations politiques, sociologiques et technologiques différentes et à de nouveaux personnages que l’on surprend en pleines négociations politiques ou commerciales. A charge ensuite pour le lecteur de reconstituer la chronologie pour comprendre où les événements où en est le cours de l'histoire de la Fondation.
Si la lecture de ce premier tome demande une certaine concentration pour bien cerner les rivalités qui opposent les différents peuples et planètes de la galaxie, j’ai trouvé cet univers assez accessible. En lisant attentivement les dialogues, on voit clair dans le jeu des personnages, qui ont bien souvent plus d’un coup d’avance. Le plus intelligent de tous étant Hari Seldon lui-même, dont on comprend peu à peu que le projet de Fondation allait bien plus loin que l’Encyclopedia Galactica…
Car au final, Fondation (dont le premier tome a été publié en 1951) reste, encore à notre époque, un texte très moderne qui interroge notamment le rôle de la technologie et de la religion comme outils de pouvoir. Une thématique on ne peut plus actuelle qui place Asimov au rang des auteurs visionnaires qui ont su voir venir l’avenir.
En bref
Un premier tome complexe mais passionnant qui pose le décor d’une des sagas fondatrices de la science-fiction. J’ai adoré l’aspect visionnaire de ce texte toujours très actuel, même plus de 60 ans après sa parution. J’ai hâte de lire les tomes suivants !
Le livre
Fondation (Le cycle de Fondation, tome 1) d'Isaac Asimov
Traduit de l'américain par Jean Rosenthal
Traduction complétée et harmonisée par Philippe Gindre
Editions Folio SF (2009), 416 pages
Publié initialement aux éditions Denoël
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