Comment nommer autrement ce phénomène qui couve depuis des mois et qui m'a l'air cette fois-ci bien enraciné ? Il faut se rendre à l'évidence : je suis en panne. Panne de lecture, panne d'écriture, je n'y arrive tout simplement plus. J'ai beau chercher, je ne trouve pas d'explication à cette situation : je ne suis ni triste ni déprimée, quoique un peu fatiguée (comme tout un chacun je suppose). 


C'est bien simple : je n'ai plus l'envie de lire, ni celle d'écrire sur le blog et de filmer des vidéos. Je continue à lire dans les transports, matin et soir, pour passer le temps, mais cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas ressenti ce plaisir que j'éprouvais avant. La faute au genre de mes lectures ? Probablement. Le programme du Prix des Lecteurs du Livre de Poche est assez sombre cette année et mon rythme de lecture catastrophique ne me permets de lire pratiquement que ça. Et à vrai dire, même l'idée de lire un roman de chick-lit type Sophie Kinsella ne me donne plus envie. C'est la belle grosse panne...

Forcément, je n'ai plus grand chose à partager. Mon enthousiasme à écrire sur le blog et filmer des vidéos s'est envolé avec celui de lire. Cela ne m'enchante guère, d'autant que vous êtes toujours aussi nombreux à lire le blog et que le nombre d'abonnés à la chaîne Youtube augmente. Je suis bien embarrassée, mais l'expérience m'a déjà montré que l'acharnement ne mène qu'au dégoût : c'est en me forçant à engloutir des bouquins en prépa que j'ai fini par ne plus toucher un livre pendant plusieurs années. 

Je ne veux pas être dégoûtée des livres et je veux retrouver ce plaisir que j'ai à m'immerger dans une histoire, et surtout à partager ce plaisir sur mon blog. Je vais donc tenter de résoudre ce problème le plus naturellement possible, en prenant mon temps. Le rythme de publication sur le blog sera très lent, comme il l'est déjà, et les vidéos sur Youtube seront rares, comme elles le sont déjà. J'ai besoin d'une pause et je vais me l'accorder.

Merci pour vos messages et votre fidélité, c'est ce qui me donne l'envie de m'accrocher pour continuer.


J'avoue avoir choisi ce livre un peu au pif. Alors qu'elle joue d'habitude un rôle très secondaire (voire totalement négligeable) dans le choix d'une lecture, c'est la couverture du roman qui a attiré mon œil. Cette photo de famille mi-bourgeoise mi-bestiaire annonçait quelque chose de totalement barré et je dois dire, après lecture, qu'elle reflète bien l'ambiance du roman : un truc carrément loufoque et sans queue ni tête, marrant au début, mais qui fait pschitt à la fin.

M. et Mme Fang sont des artistes. Pas des peintres ou des photographes, non, de vrais artistes. Ils pratiquent le seul art qui ait une valeur à leurs yeux : le happening dans les lieux publics. Font partie intégrante de leur oeuvre A et B, leurs enfants, alias Annie et Buster, qui accomplissent malgré eux les actions les plus stupides qu'ils aient jamais imaginé. Alors, quand leur vient l'âge de voler de leurs propres ailes, ils fuient le domicile parental pour embrasser une carrière artistique plus "sage", en tant qu'actrice pour Annie, écrivain pour Buster... avec un succès tout relatif.

Quel genre d'adulte devient-on quand on a été forcé par ses parents, durant toute son enfance, à réaliser les choses les plus absurdes au nom de l'art ? Demandez donc à Annie et Buster ! Asociaux et complètement paumés, ils ont quelques difficultés à s’accommoder du monde extérieur, et cela donne lieu à des situations assez drôles. La construction du récit alterne entre les souvenirs d'A et B, lorsqu'ils participaient aux happenings de leurs parents, et leur vie actuelle, sombres flots dans lesquels ils se démènent tant bien que mal pour trouver leur place. Derrière le texte, on sent poindre une réflexion sur l'héritage familial et la relation parent-enfant destructrice :

Le luxe d'une famille n'est pas garanti aux enfants. [...] Quiconque n'est pas en mesure de se conformer aux cadres fixés pour son existence perd toute prétention aux titres de fils et de fille. (page 430)

L'idée est bonne et le roman est plein de potentiel. Malheureusement, le rythme est lent, trop lent et l'intrigue piétine assez rapidement pour finalement retomber comme un soufflé : à la moitié du livre, j'avais perdu tout intérêt pour ce récit et mon ennui était mortel. Malgré une riche idée de départ, La famille Fang manque, pour moi, cruellement de piment.

La famille Fang de Kevin Wilson, Pocket, 2014, 436 pages

Une lecture, un avis court, une note !
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Bien que ce soit le plus court de l'année, ce mois de février a été long, très long pour moi. Je n'avais pas vraiment la tête à lire et je ne peux pas vraiment dire que les livres que j'ai choisis m'ont aidée. Résultat, je n'ai lu que dans les transports et n'ai donc terminé que 3 livres ce mois-ci.



Des nœuds d'acier de Sandrine Collette
Une chose est certaine : ce livre ne laisse personne indifférent. L'ignominie qu'il décrit, renforcée par un style narratif nonchalant m'a rebutée au départ, mais après plusieurs efforts, je me suis surprise à lire le roman de manière quasi frénétique, à la recherche d'un espoir qui ne vient jamais. A lire quand tout va bien, sinon c'est la déprime assurée.
Ma note : 15/20



L'accro du shopping à Manhattan de Sophie Kinsella
Après l'atmosphère suffocante des Nœuds d'acier, il me fallait un grand bol d'air frais ! Je l'ai trouvé avec le tome 2 de L'accro du shopping. Becky est toujours aussi attachante, toujours aussi gaffeuse et drôle. Elle manque un peu de jugeote par moments mais ne m'a pas agacée. Elle me rappelle beaucoup Bridget Jones et c'est tout ce dont j'avais besoin.
Ma note : 17/20



Derniers adieux de Lisa Gardner
Même son thème de l'arachnologie en constitue l'originalité, ce roman est un thriller policier américain classique digne d'un épisode d'Esprits criminels. Il n'en est pas moins très efficace et se distingue par une intrigue très bien maîtrisée. J'ai en revanche un doute sur la crédibilité des personnages de policiers, trop "super-puissants" à mon goût.
Ma note : 14/20


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?