Un clown massacreur d'enfants, une ambiance glauque dans une petite ville de la province américaine, c'étaient les seules choses que m'évoquaient Ça, l'incontournable roman de Stephen King. Pour ne pas rester dans le flou, j'ai décidé d'en avoir le cœur net et de lire ce gros pavé qui me faisait frissonner d'avance. Résultat : j'ai adoré ce livre dont j'ai englouti les deux tomes l'un après l'autre.

L'horreur de l'inconnu
Derry, Maine, 1984. Vingt-sept ans après avoir affronté des événements terribles qu'ils auraient préféré oublier, Bill, Ben, Eddie, Richie, Beverly et Mike se retrouvent dans leur ville natale pour accomplir le serment qu'ils s'étaient fait petits : mettre un terme à Ça, cet étrange phénomène, que l'on croise le plus souvent sous la forme d'un clown, lié à des meurtres et à des disparitions d'enfants. Dans ce face à face final, ils vont devoir affronter leurs peurs les plus intimes, car Ça est bien plus qu'un clown meurtrier...

Je vous préviens tout de suite : lorsque vous ouvrez Ça, vous plongez dans une ambiance glauque et moite faite d'angoisse et d'étrange que des génies que Stephen King ou Alfred Hitchcock savent si bien créer. Personnellement, j'ai adoré cette atmosphère peu rassurante et suspicieuse qui vous fait, par la suite, vous méfier des bouches d’égouts que vous croisez dans la rue (et là, c'est véridique !). Dans cette ambiance, Stephen King construit une intrigue qui se dévoile peu à peu, comme sortant d'une fumée épaisse, dans le but de vous faire aussi peur qu'aux personnages du roman.

Et je dois dire que tout cela fonctionne à merveille : l'auteur invente des créatures et des scènes absolument terrifiantes (la scène du lavabo !) que je n'aimerais pour rien au monde vivre dans la réalité. Les descriptions sont criantes de réalisme et, encore une fois, Stephen King se distingue par son style si précis, si détaillé, son art de la digression et son imagination foisonnante qui lui sort d'on ne sait où. Grâce à une habile construction narrative qui alterne les événements passés et présents, il parvient à garder le suspense intact et toujours plus insoutenable durant les 1500 pages que constituent le roman, ce qui est assez remarquable pour être souligné. 

Vous l'avez compris, j'ai plus qu'adoré ce roman si particulier que j'ai eu du mal à quitter. Encore une fois, Stephen King ne m'a pas déçue, bien au contraire. Si vous n'êtes pas trop sensibles et que vous avez envie de frissonner avec une histoire à dormir debout, lisez Ça.

Ça de Stephen King, Le Livre de Poche, rééd. 2002, 799 pages (tome 1) et 638 pages (tome 2)


Vous vous souvenez peut-être de l'incroyable coup de cœur que fut pour moi le premier roman de Yannick Grannec, La Déesse des petites victoires, découvert en 2012.

A l'occasion de sa sortie poche le 2 janvier 2014, j'avais envie de partager avec vous ce coup de coeur, et d'offrir à 5 d'entre vous la possibilité de gagner un exemplaire de ce roman aux éditions Pocket. Pour tout savoir sur ce concours, regardez cette vidéo :


Comment participer ?
- Laisser un commentaire sous cet article ou sous la vidéo Youtube en me confirmant votre participation et en m'indiquant quel livre vous avez préféré lire cette année.
- Le concours se déroule du dimanche 22 décembre 2013 au samedi 4 janvier 2014 à minuit. Il est ouvert à la France métropolitaine, à la Belgique, à la Suisse et au Luxembourg.
- Les 5 gagnants seront tirés au sort et annoncés sur ce blog et sur Youtube le dimanche 5 janvier 2014.

Bonne chance et soyez nombreux à participer !

Je remercie chaleureusement les éditions Pocket, partenaire de ce concours.


Pourquoi l’argent a-t-il tant de valeur dans notre société mondialisée ? C’est à cette question que tente brillamment de répondre Douglas Kennedy dans Combien ?, édifiant séjour au cœur de la finance mondiale.

Voyage au pays des devises
Pourquoi accorde-t-on tant d’importance et de valeur à l’argent ? C’est en partant de cette question en apparence simple que Douglas Kennedy entreprend, au début des années 90, sa réflexion sur la place de choix qu’occupe l’argent dans la société mondialisée. Alors qu’il n’est pas encore devenu l’écrivain mondialement célèbre que nous connaissons, il entame ce récit de voyage, comme il se plaît à le qualifier, qui le mène sur les plus grosses (mais aussi les plus insolites) places boursières de la planète, avec toujours cette même quête : la valeur de l’argent. 

Une chose m’a frappée dès les premières pages et tout au long de la lecture de ce petit livre : 20 ans après, alors que le monde traverse une crise économique qui tend à s’éterniser, l’argent occupe toujours la même place dans nos vies. Que ce soit en Occident, au Moyen-Orient ou en Orient, l’argent fait rêver et l’opulence et la richesse sont partout liés à ce sentiment curieux et paradoxal mêlé de sécurité et d’urgence : il faut amasser autant que l’on peut pour être en sécurité, avant que ne vienne la chute. Car si l’on peut devenir excessivement riche en quelques années en sachant assurer ses placements, la chance peut tourner et l’on peut être ruiné du jour au lendemain. 

Ces enseignements, Douglas Kennedy les tire en interrogeant les traders et barons de la finance des quatre coins du monde, de Londres à Sydney, en passant par Singapour et Casablanca, et dont les témoignages animent le récit. C’est d’ailleurs cet aspect qui rend la lecture de Combien ? si facile et si agréable : construit comme un documentaire, le livre est écrit comme un roman, succession d'anecdotes et de rencontres, dans lequel on retrouve déjà le style fluide et les dialogues aérés que l’on connaît dans les romans de Douglas Kennedy. 

A lire comme une enquête de l’auteur qui viendra enrichir sa culture personnelle, Combien ? n’en reste pas moins un excellent récit édifiant sur le rôle de l’argent.

Combien ? de Douglas Kennedy, Pocket, 2013, 288 pages

Je remercie chaleureusement les éditions Pocket qui m'ont gracieusement envoyé ce livre.


Du Stephen King, un Trône de Fer et de l'humour pour se changer les idées : que demander de mieux pour un programme de lecture ?

Livres cités :
♦ Ça de Stephen King
Le Trône de Fer, intégrale 1 de George R.R. Martin
Demain, j'arrête de Gilles Legardinier


Et vous, quel est votre programme ?

Une lecture, un avis court, une note !
Pour lire mes avis détaillés (quand il y en a) sur chaque livre, cliquez sur le titre.

Novembre, mois tranquille côté lecture, durant lequel j'ai tout de même réussi à garder mon rythme "de croisière", avec 4 livres lus, dont 100 % de bonnes surprises.



Coup de coeur pour cet excellent thriller scientifique par lequel j'entre dans l'univers de Franck Thilliez. J'ai adoré ce roman et j'ai hâte de lire ses autres livres !
Ma note : 20/20



Un roman remarquablement bien écrit, qui a fait naître chez moi une angoisse comme j'en avais rarement ressentie avec un livre. Chapeau à l'auteur de ce huis clos qui ne plaira pas à tout le monde.
Ma note : 18/20



Combien ? de Douglas Kennedy
Un bon récit de voyage édifiant qui nous emmène au cœur du petit monde de la finance. Un livre instructif, agréable et parfois inquiétant sur notre rapport à l'argent.
Ma note : 15/20



Ça, tome 1 de Stephen King
Quelle histoire ! Même si ce premier tome est un peu lent à démarrer et consiste surtout à planter le décor, l'intrigue et les personnages, le suspense devient rapidement insoutenable. Résultat : je n'ai pas pu attendre et j'ai directement attaqué le tome 2.
Ma note : 18/20


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?