Me voici de retour après une énième panne générale de lecture et d’écriture qui, je l’espère, est révolue. En ces temps tristes et moroses, on a parfois l’envie de partir, de se retirer du monde et de ne vivre que pour la beauté des instants éphémères. Certains ne se contentent pas de le dire, ils le font. C’est le cas de Sylvain Tesson, cet écrivain baroudeur qui, en 2010, a passé 6 mois dans une cabane au fin fond de la Sibérie, au bord du lac Baïkal. De cette expérience hors du commun, il a écrit un livre à la fois beau et touchant, Dans les forêts de Sibérie.

Ce séjour en cabane raisonne en moi d’une manière particulière. Tout d’abord parce que j’aime la Russie, c’est un pays où j’ai vécu, dont je parle la langue et dont, quoi qu’on puisse en dire, j’aime les gens. Ensuite parce que le projet de Sylvain Tesson, j’en ai entendu parler bien avant son départ. En 2010, c’était l’Année France-Russie, douze mois de célébrations des cultures russe et française organisées simultanément dans les deux pays. Depuis fin 2009, j’étais stagiaire, dans le cadre de mes études de russe et de communication, dans l’agence conjointe du Ministère des Affaires Etrangères et du Ministère de la Culture chargée d’organiser l’Année France-Russie. Plusieurs fois, j’ai croisé Sylvain Tesson dans les couloirs, et j’avoue que son projet de partir seul en Sibérie m’a toujours fascinée.

Eloge de la lenteur au cœur des bois
Pour revenir au livre, j’ai tout de suite aimé cette atmosphère clairement dépaysante qui règne du début à la fin. Nostalgique, j’y ai reconnu certains aspects de la vie russe, du climat (même si j’ai vécu dans la capitale et non en Sibérie) et du caractère à la fois bourru et hospitalier des gens, qui me font aimer ce pays.

Jour après jour, Sylvain Tesson fait le récit de ses journées, en apparence vides, de ses rencontres, pas si rares que cela, de ses états d’âme aussi, sur le bonheur d’être seul, de ne vivre que pour soi et de pouvoir contempler la nature sans se soucier du temps qui passe. Ses compagnons de route, ce sont les livres et la vodka. Les uns pour vaincre l'ennui et réfléchir à sa condition, l’autre pour rester au chaud et fraterniser avec les visiteurs de passage. 

Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres : on pourra toujours remplir son propre vide. L'erreur serait de choisir exclusivement de la lecture difficile en imaginant que la vie dans les bois vous maintient à un très haut degré de température spirituelle. Le temps est long quand on n'a que Hegel pour les après-midi de neige. (p.32)

Mais plus que tout, Sylvain Tesson disserte sur l’ermitage et ce qu’il a gagné en se retirant de la société. Une vie beaucoup plus simple, beaucoup plus lente, une vie où on redécouvre la beauté époustouflante du monde, une vie où contempler une mésange jouer dans la neige peut occuper une matinée entière.

Je suis seul. Les montagnes m'apparaissent plus sévères. Le paysage se révèle, intense. Le pays me saute au visage. C'est fou ce que l'homme accapare l'attention de l'homme. La présence des autres affadit le monde. La solitude est cette conquête qui vous rend jouissance des choses. (p.36)

Côté style, il y a beaucoup de recherche. On sent que l’auteur est poète, qu’il est toujours à la recherche d’une belle image, quitte à en faire un peu trop. Mais je lui pardonne son style parfois ampoulé pour m’avoir fait retourner en Russie. Si ce pays vous fascine, si vous êtes un aventurier ou si vous souhaitez tout simplement lâcher prise le temps d’un récit, ce livre est pour vous.

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, Folio, 2013, 290 pages

C’est plus fort que moi, même si j’aime lire de tout, j’ai toujours besoin, à un moment, de revenir à mon genre de prédilection : le thriller psychologique. J’ai donc sorti de ma bibliothèque Puzzle de Franck Thilliez. Et là, je dois dire qu’en matière de psychologie, j’ai été servie, et même carrément bluffée.

Oserez-vous défier vos peurs les plus intimes ?
Tout commence un soir où Ilan, jeune homme un peu paumé qui vit seul depuis la mort de ses parents, voit débarquer chez lui Chloé, son ancienne petite amie qui l’a plaqué du jour au lendemain quelques années plus tôt. La raison de sa venue : Paranoïa, un jeu de piste grandeur nature sur lequel Ilan et Chloé ont passé tant de temps, va enfin débuter. La devise du jeu, « Paranoïa, le jeu aux possibilités illimitées. Pour 300 000 euros, oserez-vous défier vos peurs les plus intimes ? », fait froid dans le dos et son organisation est digne des services secrets les plus compétents. Au terme de plusieurs épreuves terrifiantes, Ilan et Chloé accèdent au terrain de jeu principal, un hôpital psychiatrique désaffecté, perdu au cœur des Alpes. Paranoïa peut enfin commencer…

L’intrigue principale de Puzzle se situe à Swanessong, un asile désert que les candidats doivent explorer pour y découvrir les indices qui leur permettront de résoudre l’énigme de Paranoïa. Cette ambiance ultra glauque n’est pas sans rappeler les jeux vidéo de survival horror de type Outlast (dont l’auteur s’est même peut-être inspiré ?), qui terrifient même les joueurs les plus courageux. Moi qui suis pourtant rompue à ce genre de lectures, j’ai été soulagée, à certains moments, de ne pas me trouver à la place des personnages.

Avec une intrigue véritablement construite comme un puzzle dont chaque pièce ne trouve sa juste place qu’à la toute fin du roman, Franck Thilliez démontre là sa capacité à promener son lecteur et à le faire passer par toutes les émotions : de la perplexité à la surprise, de l’angoisse à l’effroi, croyez-moi, vous ne serez pas déçu(e).

Que les amateurs de thrillers psychologiques se réjouissent : Puzzle est l’une des meilleures références du genre ces dernières années

Puzzle de Franck Thilliez, Pocket, 2014, 479 pages

Il y a une quinzaine d’années, je me suis posé beaucoup de questions sur la foi et le christianisme. J’ai alors demandé à mes parents de m’inscrire au catéchisme pour y trouver des réponses. J’y suis restée deux ans et j’ai quitté l’aumônerie deux mois avant de faire ma profession de foi, non sans faire de déçus. « Je ne suis plus certaine de croire » : c’est la raison que j’ai invoquée.

Depuis, j’appartiens à la foule des agnostiques, à qui l’enseignement du Christ plaît par certains côtés (l’amour, le partage, le pardon), mais qui n’adhèrent pas aux dogmes, à l’organisation ecclésiastique et encore moins à l’idée d’un Dieu tout puissant qui nous dicterait sa volonté (une attitude qu'a superbement résumée Sylvain Tesson dans son récit Dans les forêts de Sibérie, dont je vous reparlerai très vite).

Lorsque j’ai entendu parler du nouveau roman d’Emmanuel Carrère, Le Royaume, je savais que ce livre était pour moi. Dans cet ouvrage, l’auteur retourne vingt ans en arrière, à l’époque où il était un fervent croyant, pour analyser les raisons de cette foi qui, aujourd’hui, lui semble bien irrationnelle. Cette enquête l’emmène sur les traces des apôtres Paul et Luc, qui ont passé la plus grande partie de leur vie à véhiculer l’enseignement du Christ jusqu’à former les premières Eglises.

« Qui peut croire que l'on croie encore une chose pareille ? » (Nietzsche)
Si la première partie du Royaume peut sembler lourde et égocentrique (Emmanuel Carrère y raconte, assez pompeusement, l’avant, le pendant et l’après de sa « rencontre » avec Dieu, ce qui lui a d’ailleurs valu de nombreuses critiques), elle est indispensable pour comprendre l’objet du récit et le cheminement de l’auteur. Pour ma part, je trouve plutôt courageux de se remettre en question de cette manière. Pour ce qui est de l’égocentrisme, Emmanuel Carrère assume parfaitement ce trait de son caractère, et s’en moque même à plusieurs reprises.

Mais ce récit autocentré n’occupe qu’une petite partie de l’ouvrage. L’essentiel du Royaume consiste en une enquête sur le fait majeur à partir duquel s’est bâtie l’Eglise chrétienne, c’est-à-dire la résurrection du Christ. Pour cela, Emmanuel Carrère se concentre sur les apôtres Paul et Luc, qui ont laissé les principaux textes du Nouveau Testament : les Actes des Apôtres, les épîtres et un (ou plusieurs) Evangiles. A partir de ces textes, l’auteur retrace l’après-Jésus d’un point de vue historique et pragmatique et tente de comprendre comment s’est formé le christianisme.

Toute cette enquête est passionnante, mais il faut s’accrocher. La profusion de détails est impressionnante, et je vous recommande d’avoir une Bible et une Histoire de l’Antiquité à vos côtés si vous ne voulez passer à côté de rien. On y apprend énormément de choses, notamment sur Jérusalem, les querelles des Juifs et la gouvernance des Romains, mais également sur les disputes entre apôtres et les enseignements parfois contradictoires de Jésus.

J’ai beaucoup apprécié ce récit agrémenté de citations et tissé d'anecdotes et de réflexions de l’auteur sur son expérience, ses questionnements et sa manière de transcrire les faits, tout comme j’ai aimé les nombreuses comparaisons avec l’histoire soviétique, qu’Emmanuel Carrère connaît bien et qui me parle beaucoup. Il mène par ailleurs une enquête littéraire passionnante sur les circonstances de l'écriture de la Bible : qui l'a écrite, à quelle époque, d'après quels témoignages ? Je regrette seulement qu’il n’ait pas partagé sa bibliographie qui est, à mon avis, colossale et regorge de pépites.

Je relis ces notes [sur l’Évangile de Luc], trois ans plus tard. Elles sont à l'opposé de celles que j'ai prises sur l’Évangile de Jean, vingt ans plus tôt. Je ne crois plus que ce que je lis est la parole de Dieu. Je ne me demande plus, en tout cas plus au premier chef, en quoi chacun de ces mots peut me guider dans la conduite de ma vie. Au lieu de cela, devant chaque verset, je me pose cette question : ce que Luc écrit là, d'où le sort-il ?
Trois possibilités. Soit il l'a lu et il le recopie [...]. Soit on le lui a raconté, et alors qui ? [...] Soit enfin, carrément, il invente. C'est une hypothèse sacrilège pour beaucoup de chrétiens mais je ne suis plus chrétien. Je suis un écrivain qui cherche à comprendre comment s'y est pris un autre écrivain, et qu'il invente souvent, cela me semble une évidence. (pages 404-405)

Pour moi, Le Royaume est au fond bien plus qu’un roman historique, c’est un questionnement métaphysique, un point d’interrogation géant. Il ne m’a pas rendue moins agnostique, mais m’a donné envie de me documenter encore plus. A lire si vous aimez vous poser des questions.

Le Royaume d'Emmanuel Carrère, P.O.L, 2014, 630 pages

Je remercie Priceminister qui m'a gracieusement envoyé ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire.

Déjà fin novembre, j'ai l'impression que ce mois-ci est passé à la vitesse de l'éclair. Il n'y aura pas de vidéo bilan cette fois-ci, j'ai de plus en plus de mal à m'asseoir devant la caméra et, s'il ne devait rester qu'un seul support sur lequel partager mes avis de lecture, je préfère que ce soit le blog.

Comme au mois d'octobre, je n'ai lu que trois livres, mais ils m'ont tous beaucoup plu ! Finalement, je préfère lire moins mais y prendre plus de plaisir. Voici les trois élus :


The Secret de Rhonda Byrne
J'ai lu ce best-seller du développement personnel dans sa version originale, mais il existe en français. The Secret part d'un constat simple : vous pouvez obtenir tout ce que vous voulez, absolument tout ce que vous voulez, à condition de le demander et, surtout, de vous comporter de manière à l'obtenir. Il faut avoir l'esprit ouvert pour lire ce genre de livre, car il vous invite à être positif, généreux et heureux : eh oui, le bonheur n'est pas un but, c'est un état d'esprit. Par les temps qui courent, où la morosité et la négativité sont partout, The Secret est un vrai bol d'oxygène.



Le Royaume d'Emmanuel Carrère
Bien qu'il ait fait couler beaucoup d'encre, j'ai beaucoup aimé ce roman historique fortement teinté d'autobiographie. J'ai apprécié la démarche de l'auteur qui, quoi qu'on en dise, m'a semblé plus courageuse qu'égocentrique (même s'il faut l'avouer, et il s'en charge lui-même, Emmanuel Carrère se regarde pas mal le nombril), car il en faut du courage pour décortiquer les raisons de sa foi en Dieu, et partir sur les traces des apôtres Paul et Luc pour trouver ce qui l'a poussé à croire puis, trois ans plus tard, à redevenir agnostique. Ce roman ne m'a pas rendue moins agnostique, mais j'ai appris des tas de choses.



Puzzle de Franck Thilliez
Encore un thriller psychologique pur jus, absolument addictif et qui m'a complètement sonnée ! L'intrigue, complexe et terriblement bien ficelée, nous plonge au cœur de la folie et m'a même provoqué quelques frissons. C'est mon deuxième roman de Franck Thilliez et c'est désormais certain, 2015 sera mon année Thilliez !



Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?



Oui, j'ai bien vu la date : je vous fais un bilan du mois d'octobre un 11 novembre. La faute à un emploi du temps surchargé qui ne laisse plus beaucoup de place à la lecture et au blog. Mais ne dit-on pas mieux vaut tard que jamais ? 

L'essentiel, ce sont les trois belles découvertes que j'ai faites :


Shining de Stephen King
Un livre à mi-chemin entre thriller psychologique et roman fantastique, que j'ai littéralement adoré. On y retrouve le talent de Stephen King pour créer des entités fantastiques terrifiantes (ici l'hôtel) et des personnages à la psychologie tourmentée.



Demain est un autre jour de Lori Nelson Spielman
Un superbe roman entre drame et chick-lit, pas du tout larmoyant, mais au contraire très drôle. Il y a un beau message derrière ce récit : vivez ce à quoi vous aspirez, et ne faites pas de votre vie ce que les autres veulent qu'elle soit.



Un thriller psychologique qui va vous faire douter de la distinction entre rêve et réalité. L'auteur distord le temps et l'espace pour plonger son personnage et son lecteur dans une atmosphère lourde et suffocante.

Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?

L’une des principales raisons pour lesquelles j’aime les thrillers psychologiques est ce paradoxal mélange, chez un seul et même personnage, entre le raisonnable et l’irrationnel, entre l’évident et le refoulé qui composent chaque être que nous sommes. 
Je pourrais citer quelques exemples d’excellents thrillers psychologiques qui explorent avec cruauté et précision cette dualité, et j’ai d’ailleurs un titre à ajouter à cette liste : Renaissance de Jean-Baptiste Dethieux. 

Cauchemar dans l’abîme de la mémoire 
Le point de départ du roman est simple : Jean Malenc, journaliste mondain en vue, découvre un beau jour que sa femme et sa fille l’ont quitté sans laisser d’adresse. Plutôt prévisible pour cet homme frustré qui a raté sa vocation, devenir journaliste d’investigation. Jusqu’au jour où il reçoit d’étrange emails sans objets, avec toujours la même pièce jointe : la photo d’une forêt sombre et touffue sur laquelle se distingue une silhouette floue. Pour lui, sa femme et sa fille ont été enlevées. Avec le sentiment désagréable d’être suivi, il se lance alors sur leur piste dans un long périple qui le mène tout droit dans cette forêt inquiétante, porte d’entrée vers les sables mouvants de sa mémoire défaillante. 

Psychiatre et psychanalyste de formation, Jean-Baptiste Dethieux sait de quoi il parle et fait errer son personnage dans une atmosphère lourde et humide qui met rapidement mal à l’aise. Comme dans un cauchemar éveillé, Jean Malenc voit s’effondrer un à un tous les piliers qui soutenaient son existence : son couple, sa mémoire et ses certitudes. En altérant les capacités de discernement de son personnage, l’auteur brouille les pistes et fait monter peu à peu l’angoisse. Car il s’agit bien là d’une question de perception de la réalité : Jean et sa famille sont-ils vraiment menacés ou est-il en train de devenir fou ? 

Pour rendre plus puissante l’errance physique et mentale de son personnage, Jean-Baptiste Dethieux s’amuse à distordre le temps et l’espace dans un récit à la première personne qui semble sans queue ni tête. En vivant les événements à travers la vision (peut-être ?) biaisée de Jean, on ne sait plus que croire, et le réel devient vite menaçant. L'usage des métaphores de la noyade ou du brouillard renforcent ce sentiment général de pertes de repères. 

Au fur et à mesure des kilomètres qu’il me restait à parcourir et des aléas du temps oscillant entre soleil et ombre, entre éclaircies et averses, je tempérais toute l’intensité de mes affects pour y lire une peine plus douce mais tout aussi immense. Je ne voyais plus d’horizon… Mes yeux embués ne voyaient plus rien… J’avais le sentiment de me perdre dans une nuit sans fond, l’une de ces nuits outrageant la lumière du jour et laissant les êtres vivants dans le désarroi.

Dérangeant et angoissant, Renaissance est un thriller psychologique réussi qui plaira aux lecteurs qui aiment explorer les paradoxes et les défaillances de l’âme humaine. 

Renaissance de Jean-Baptiste Dethieux, éditions Taurnada, 2014, 186 pages 

Alors qu'Halloween approche à grands pas, j'avais envie d'exploiter la thématique de l'angoisse, et de vous parler de trois livres qui m'ont fait peur. Je ne suis pas du tout amatrice de films d'horreur, mais je dois avouer que j'aime me flanquer la frousse avec des romans.


J'ai choisi pour vous une petite sélection qui devrait vous faire froid dans le dos :


Il s'agit du premier tome du cycle mettant en scène les enquêteurs Alexandre Vauvert et Eva Svärta ensemble. C'est également par ce livre que j'ai découvert l'univers gothique de Sire Cédric. Attention, ce premier opus est un véritable roman d'horreur, très fantastique et très gore, à forte concentration en hémoglobine. Définitivement à éviter pour les plus sensibles.



Un thriller psychologique particulièrement terrifiant, qui vous fera certainement hâter le pas si vous marchez seul(e) dans une rue sombre. Karine Giebel a ce don de faire naître l'angoisse sans rien vous montrer, et elle prend un malin plaisir à jouer avec vos nerfs qui seront mis à rude épreuve avec ce roman.



C'est LE huis clos le plus effrayant que j'ai jamais lu. Il s'agit également de mon livre préféré de Stephen King pour le moment. Cet auteur a une imagination sans limites, qui n'a d'égale que la méchanceté de ses personnages. On espère qu'une chose : ne jamais se retrouver nez à nez avec eux.


Et pour poursuivre votre séjour au pays des horreurs, voici quelques titres qui devraient également susciter chez vous quelques sueurs froides :

Et vous, quels livres vous ont fait le plus peur ?

Il y a quelques mois, je découvrais, à travers son roman Les visages de Dieu, l'écrivain Mallock, ma révélation de l'année. Aujourd'hui, je n'ai rien perdu de mon enthousiasme à son égard, et sa seconde chronique barbare, Le massacre des innocents, ne fait que le confirmer.

Aux innocents la responsabilité du massacre
Dans cette seconde enquête d'Amédée Mallock, le commissaire doit faire face à un phénomène sans précédent : du jour au lendemain, des citoyens sans histoires se transforment en tueurs en série, massacrant les personnes qui les entoure. Loin d'être quelques cas isolés, les massacres se multiplient comme une épidémie. Pour le policier, l'enjeu est donc de taille : il doit découvrir l'origine de ces boucheries avant qu'elles ne déciment la population du pays.

Si j'avais trouvé l'intrigue des Visages de Dieu vicieuse, ici elle fait carrément froid dans le dos ! J'admire l'imagination débordante de Mallock, qui me laisse croire que s'il n'était pas un écrivain de talent, il pourrait parfaitement être un tueur en série très intelligent. J'ai été surprise du début à la fin, abasourdie par l'évolution complexe du récit et les péripéties qui s'enchaînent. Pour autant, Mallock parvient à construire une intrigue dont la crédibilité reste intacte tout au long du roman. On s'y croirait vraiment, et c'est certainement cela le pire !

Côté plume, on retrouve le style très réaliste, cru et pictural que j'avais tant aimé dans Les visages de Dieu. Les couleurs, et notamment le rouge, occupent une place très importante dans les descriptions, et pas seulement celles des massacres. J'aime particulièrement l'écriture très visuelle, esthétique et poétique de Mallock, à la manière d'un tableau de Goya ou de Bosch.

Enfin, on assiste dans ce tome à une belle évolution du personnage de Mallock, dont le passé se révèle par bribes : sa vie commune avec son épouse, mère du petit Thomas qu'il a perdu il y a des années, son amour pour Amélie, l'infirmière qu'il avait rencontré lors de sa dernière enquête, désormais entre la vie et la mort... Tous ces souvenirs contribuent à faire de Mallock un personnage complet et complexe :
Le vieil ours atrabilaire était tout aussi sentimental qu'impitoyable, violent et fragile, simple et compliqué, anxieux et optimiste, mi-cérébral, mi-gros-bras, mi-tendre et misanthrope... Un être paradoxal qui avait fini par s'accepter ainsi, tout fragmenté, morcelé, par amour de la sincérité. (p.42)

Vous l'avez compris, j'ai encore une fois été subjuguée par le talent de Mallock et je ne peux que vous encourager à le découvrir si cela n'est pas déjà fait.

Le massacre des innocents de Mallock, Pocket, 2014, 543 pages

Vous vous souvenez peut-être de mon enthousiasme suite à la lecture du nouveau phénomène de la bit-lit française : la trilogie Requiem pour Sascha d'Alice Scarling. Moi qui ne suis pourtant pas coutumière du genre, j'avais adoré ce roman vif, son héroïne piquante à l'humour bien présent et cette jeune auteur au talent indéniable. Un talent qui se confirme avec le tome 2.

La grande marmite de l'univers en ébullition
Après l'agréable surprise (et le cliffhanger de malade !) du tome 1, les choses sérieuses commencent. Sascha est désormais en enfer, qui devient le cadre principal de cet opus. Le mystérieux Raphaël qui lui a tant fait tourner la tête est mis sur la touche, remplacé par le ténébreux mais facétieux Zekiel, qui semble présenter certains points communs avec notre héros.

Côté intrigue, l'Apocalypse se prépare et Sascha y joue un rôle prédominant, même si elle ne le comprend pas : cela donne lui à un comique de situation qui permet à l'auteur de saupoudrer son humour tout au long du roman, dédramatisant ainsi la tension qui monte crescendo. Pour Sascha, les voiles d'ombre qui couvraient son passé se lèvent peu à peu, divulguant des informations précieuses sur son père, sa mère et son identité.

Mais plus que tout, Dies Irae est une plongée tête la première dans l'univers imaginaire d'Alice Scarling : un imaginaire complet, à mi-chemin entre la légende biblique et la littérature fantastique, agrémenté de références à Tolkien, au cinéma ou à la musique. On découvre là un univers très riche, parfaitement crédible, peuplé des créatures typiques de la bit-lit (vampires, loups garous, etc.) tout en étant d'une grande originalité. Ma plus grande surprise est cette réinterprétation très personnelle, mais intéressante et surtout très efficace de l'Apocalypse.

Si vous ne vous êtes toujours pas laissés tenter par les romans d'Alice Scarling, il est grand temps de vous y mettre !

Dies Irae (Requiem pour Sascha, tome 2) d'Alice Scarling, Milady, 2014, 406 pages


Pour tout savoir sur Alice Scarling et son oeuvre, regardez le Live Show spécial Lacrimosa organisé par Myriam du blog Un Jour Un Livre :


Je dois dire que, côté lectures, le mois de septembre a été plus que satisfaisant. J'ai retrouvé mon rythme normal de 4 livres par mois et, surtout, septembre est constitué à 100 % de coups de cœur !


Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le ciel, les étoiles, l'univers et ce qui se passe au-dessus de nos têtes est rassemblé dans cet ouvrage pédagogique et passionnant ! Un must have pour tous les curieux !



Dies Irae (Requiem pour Sascha, tome 2) d'Alice Scarling
J'avais adoré le premier tome de la trilogie d'Alice Scarling, et sa suite est plus qu'engageante. J'ai pris le même plaisir à lire ce roman bien construit, bien écrit et bourré d'humour. L'univers fantastique d'Alice Scarling se profile plus nettement dans ce second tome, confirmant le talent de cette jeune auteur à découvrir à tout prix !



Un petit guide de philosophie pratique pour voir la vie côté bonheur et faire preuve de plus de sagesse envers soi-même et envers les autres. Les nombreuses références aux grandes philosophies et religions en font bien plus qu'un simple livre de développement personnel.



Le massacre des innocents de Mallock
Le deuxième volet des aventures du commissaire Amédée Mallock est tout simplement irrésistible ! Très riche en hémoglobine, ce thriller est addictif à souhait et carrément flippant ! Si vous ne le connaissez pas encore, jetez-vous sur les romans de Mallock, qui est devenu pour moi (et pour bien d'autres) un incontournable du thriller français.


Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ?


Depuis plusieurs années, j'aime beaucoup lire des ouvrages philosophiques pour répondre à mes questions existentielles et gagner en sagesse. J'avais par exemple dévoré, il y a quatre ou cinq ans, Le bonheur selon Confucius de Yu Dan. Alors, lorsque je suis tombée sur le Petit traité de vie intérieure de Frédéric Lenoir, je n'ai pas hésité.

"Exister est un fait, vivre est un art"
J'adore cette formule de Frédéric Lenoir qui résume parfaitement l'essence de son livre : qu'on le veuille ou non, nous sommes sur cette terre pour quelques décennies, autant alors faire en sorte que notre existence soit la plus belle, la plus heureuse et la plus enrichissante possible, quelles que soient les épreuves qui s'imposent à nous.

Dans ce guide de philosophie pratique, Frédéric Lenoir aborde les grands thèmes de la vie (l'inéluctable, la liberté, l'amour, l'amitié, la non-violence, le partage, et même l'humour !) et explore les différentes conceptions qui ont été portées jusqu'à nous par les philosophes et les grandes religions (christianisme, islam, judaïsme et bouddhisme), et les illustre d'anecdotes et d'exemples personnels. Le philosophe mène au fond une réflexion personnelle sur le sens de l'existence et les différentes manières de se comporter avec soi et avec les autres pour vivre avec plus de sagesse et de bonheur.

La sagesse commence par l'acceptation de l'inévitable et se poursuit par la juste transformation de ce qui peut l'être. (p.14)

Dans ce Petit traité de vie intérieure, Frédéric Lenoir véhicule un message positif et lucide, sans pour autant nier la souffrance. Il se met d'ailleurs à jour dans ce récit parfois très personnel, racontant les épreuves qui l'ont parfois meurtri ou découragé, mais grâce auxquelles il a rebondi vers plus de sagesse. S'il affirme et assume tout à fait sa foi chrétienne comme guide spirituel, j'ai apprécié sa retenue sur ce sujet (on ne croit pas tous en ce dieu... ou en un dieu quelconque !) et même son désaccord profond avec certains dogmes et interprétations imposés par certains ecclésiastiques.

Enfin, à ne surtout pas manquer : à la fin du livre, Frédéric Lenoir prend un plaisir non dissimulé à imaginer un dialogue entre Socrate et Jacques Séguéla autour de la question "Qu'est-ce qu'une vie réussie ?" Il y est question de Rolex et de menhirs, et cet échange plein d'humour pour fera sourire à coup sûr !

Petit traité de vie intérieure de Frédéric Lenoir, Pocket, 2014, 189 pages

Qui n'a jamais été dégoûté par un livre lu sous la contrainte, imposé par le professeur de français ou de lettres du collège/lycée/université ? Les classiques constituent la majorité des listes de lectures scolaires et, malheureusement, il n'est pas rare de rencontrer des personnes devenues réfractaires aux classiques, tout simplement parce qu'ils leur ont été mal expliqués ou qu'elles en ont un mauvais souvenir.


Parce que les classiques peuvent être des lectures formidables, j'ai choisi pour vous trois classiques à lire ABSOLUMENT, trois livres faciles et passionnants qui vont vous réconcilier avec les classiques :


Ce tout petit livre est bien plus qu'une banale histoire d'amour. Par l'intermédiaire de Gatsby, personnage charismatique et ténébreux, Fitzgerald engage une réelle réflexion sur les conséquences du passé sur le présent, mais également sur la valeur que peut représenter une personne auprès des autres. C'est également un roman très visuel, dont les rythmes de jazz vous rentrent dans la peau et les bulles de champagne vous enivrent.



2. Candide ou l'Optimisme de Voltaire
C'est un classique que l'on ne présente plus, mais qu'on ne lit plus non plus ! Pourtant, c'est l'un des livres qui m'ont fait le plus rire : des quiproquos en veux-tu, en voilà et des situations cocasses à gogo. Le pauvre Voltaire s'en prend plein la tête, pour notre plus grand plaisir. Mais ne vous détrompez pas : s'il est très drôle, Candide est surtout une critique acerbe de la société et des souverains de l'époque, et Voltaire a dû user d'un pseudonyme (Docteur Ralph) pour contourner la censure. C'est également une prise de position philosophique en faveur de la perfectibilité de l'homme, capable d'améliorer sa condition, et contre les idées de Leibnitz.



3. L'Odyssée d'Homère
L'Odyssée est le recueil d'épopées orales chantées par les aèdes (bardes) grecs pendant des siècles, rassemblées à l'écrit par Homère vers la fin du VIIIème siècle avant JC. Il s'agit d'un poème fondateur de la civilisation européenne, qui raconte le retour d'Ulysse sur son île d'Ithaque après avoir remporté la Guerre de Troie (que raconte L'Iliade). C'est un récit peuplé de créatures mythiques et que je lis, personnellement, avec beaucoup de plaisir. Vous y trouverez une multitude de mythes fondateurs de notre civilisation.


Enfin, parce qu'il m'est difficile de me limiter à trois classiques, en voici quelques autres dont je vous recommande vivement la lecture :
  • - Jane Eyre de Charlotte Brontë
  • - Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë
  • - Crime et châtiment de Dostoievski
  • - La Dame de Pique de Pouchkine
  • - Manon Lescaut de l'abbé Prévost
  • - 1984 de George Orwell
  • - La Confusion des sentiments de Stefan Zweig
  • - Des souris et des hommes de John Steinbeck
  • - et bien d'autres...

Pour vous, quels sont les classiques à lire absolument ?

Je n'ai jamais été une grande scientifique (j'abordais déjà, dans un précédent billet, mes difficultés dans les matières scientifiques au lycée), mais j'ai toujours été intriguée, voire fascinée par l'univers, cet infiniment grand qui nous entoure et nous rend si petit. Très tôt déjà, vers l'âge de 5 ou 6 ans, je me souviens m'être posé des questions du genre : pourquoi sommes-nous là et qu'y aurait-il si l'univers n'existait pas ?

Avec l'âge, ces questions n'ont été que plus nombreuses et, même si je ne comprends pas tous les détails, il m'arrive régulièrement d'acheter des revues type Science et Vie et de rester scotchée devant un documentaire sur l'astronomie. Mais là, j'ai enfin trouvé LE livre qui répond à toutes mes questions : Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles de Trinh Xuan Thuan.


La tête dans les étoiles
Trinh Xuan Thuan est un astrophysicien américain d'origine vietnamienne, francophone, auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages sur l'univers, du point de vue scientifique et philosophique. Dans Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles, il rassemble tout le savoir accumulé depuis des siècles par des générations de scientifiques et de philosophes, de Platon à nos contemporains, en passant par Newton ou encore Einstein. L'ouvrage tient compte des découvertes les plus récentes, puisqu'il est fait référence à des expériences pas plus vieilles qu'avril 2014 !

Dans ce livre, Trinh Xuan Thuan adopte une approche très pédagogique et littéralement passionnée : il prend le temps d'expliquer amoureusement les choses et établit des comparaisons avec des exemples de la vie quotidienne afin que tout ce qu'il nous raconte soit clair comme de l'eau de roche. Il aborde également la responsabilité humaine dans la protection et la préservation de l'univers. Résultat : le lire est passionnant et j'ai appris des choses fascinantes que je n'aurais jamais soupçonnées !

Saviez-vous par exemple que les étoiles filantes étaient des météores coincées dans l'orbite des comètes ? Que, dans 14 000 ans, l'étoile polaire n'indiquerait plus le nord ? Ou encore que Pluton n'était plus considérée comme une planète du système solaire ? 

Une chose est sûre : dans Le petit dictionnaire amoureux du Ciel et Etoiles, vous en apprenez à chaque page. Préparez-vous à un voyage interstellaire.

Petit dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles de Trinh Xuan Thuan, Pocket, 2014, 796 pages

Ah, les vacances ! A peine sont-elles commencées qu'elles se terminent déjà. Cette année, elles furent formidables et bien remplies, autant vous dire que la lecture a été un peu le cadet de mes soucis. Malgré tout, j'ai lu trois très bons livres qui valent le détour :


W9, Le sourire des pendus de Nathalie Hug et Jérôme Camut pour commencer. Un gros pavé qui pourrait en effrayer plus d'un, mais qui renferme un thriller punchy et bien addictif. C'est l'histoire d'une journaliste télé qui enquête sur le milieu du porno français et se fait enlever après un reportage sur une soirée partouze. En parallèle, une flic découvre trois pendus au passé trouble. Le rythme est à mille à l'heure, l'univers est glauque à souhait et la fin est étonnante. C'est le premier tome d'une série et j'attends vivement la suite.


La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire, un merveilleux petit guide pour quiconque veut débuter la méditation. C'est présenté de manière simple et pratique, avec plein de conseils et d'anecdotes pour comprendre vraiment ce qu'est la méditation et pourquoi pas se lancer ! Pour moi, l'essayer c'est l'adopter.


Scarlett, si possible de Katherine Pancol, un roman d'apprentissage qui raconte la vie de Juliette, Martine et Bénédicte, trois jeunes bachelières qui rêvent de quitter leur ville de Pithiviers pour réussir à Paris. On est au tout début des années 70, en pleine libération des mœurs... et les filles l'ont très bien compris ! C'est un roman des débuts, mais on retrouve déjà la plume si vivante de Katherine Pancol.

De retour à la vie active, je reprends mon rythme de lecture habituel. Pas de vidéo cette semaine, mais je prépare un tout nouveau format plus court dès dimanche prochain.

D'ici là, racontez-moi ce que vous avez lu pendant les vacances :)

A dimanche !


Au fur et à mesure que je vieillis, j'aspire à devenir une adulte accomplie, responsable et, surtout, en paix avec moi-même. D'un naturel très angoissé, j'ai facilement tendance à me laisser submerger par le stress, la vie à mille à l'heure et les objectifs de performance que le rythme de notre société nous impose. J'ai compris il n'y a pas si longtemps qu'on n'a qu'une seule vie et qu'on a le choix de la mener comme on l'entend, pour ne pas avoir de regrets lorsque ce sera la fin. 

Depuis quelques temps, au même titre que mon heure de sport quotidienne, la méditation prend une place de plus en plus importante dans ma vie car elle m'aide tout simplement à rester présente, à m'ouvrir sur le monde et à faire les bons choix. Pour me guider dans cette pratique, je me documente et lis pas mal de livres. Le dernier en date est un petit manuel très bien fait dont j'aimerais vous parler : La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire.

Méditer pas à pas
Ce qui m'a tout de suite plu dans ce livre, c'est que Marie-Laurence Cattoire ne présente pas la méditation comme une énième méthode de développement personnel. D'ailleurs, elle torpille d'emblée les nombreuses idées reçues en la matière : la méditation n'est ni une pratique spirituelle, ni une méthode de relaxation, ni un exercice d'intériorisation. La méditation, c'est prendre conscience de son corps pour revenir au moment présent, mieux se connaître et s'ouvrir au monde.

Quand j'étais enfant, maman me disait souvent que le seul instant réel est l'instant présent. Celui d'avant est déjà fini, celui d'après n'existe pas encore. Ainsi, s'abriter dans le présent est une attitude tout à fait responsable puisque le présent nous offre le seul sol sûr. La méditation nous entraîne à avoir davantage confiance en ce présent vivant et toujours neuf. Au fil des sessions de méditation, nous découvrons en prime que ce présent est plus vaste, plus riche, plus étonnant, plus subtil que ce que nous imaginons. Méditer est une invitation à revenir à l'ampleur de la réalité. (p. 20-21)

Comme tout bon guide pratique, La méditation, c'est malin décrit en détail les bases pour débuter la méditation et la vivre au quotidien : où méditer, comment s'asseoir, où placer ses mains, comment respirer et même comment méditer quand on a des enfants, tout est expliqué, vous n'avez plus d'excuse pour ne pas essayer ! L'auteur agrémente ses conseils de citations de philosophes et de poètes (à noter d'ailleurs la riche bibliographie à la fin du livre), d'anecdotes et de petits exercices qui permettent de comprendre l'essence même de la méditation et de débuter en douceur.

Mais mon coup de cœur, c'est la troisième partie du livre. Dans ces derniers chapitres, Marie-Laurence Cattoire explique, en se basant sur son expérience personnelle, comment la méditation peut nous aider à mieux nous comporter au quotidien, que ce soit dans notre couple, avec nos enfants, au travail ou tout simplement avec nous-même. A terme, la méditation nous apprend à canaliser les gesticulations intellectuelles et les émotions qui nous font parfois prendre les choses un peu trop à cœur. En revenant au corps, on devient nous-même et on fait les bons choix.

La méditation, c'est malin de Marie-Laurence Cattoire, éditions Leduc.s, collection Quotidien Malin, 2014, 172 pages

A voir également : les vidéos de Marie-Laurence Cattoire sur la méditation et son blog Méditation et Action.

Pour ceux qui me suivent sur Facebook, vous savez que je participais, cet après-midi, au LiveShow organisé par Myriam du blog Un Jour. Un Livre et de la chaîne MissMymooReads autour du premier roman d'Alice Scarling, Requiem pour Sascha, en présence de l'auteur.

C'était un moment super sympa, que vous pouvez revivre en intégralité en vidéo :

La playlist d'Alice Scarling dont nous parlons dans la vidéo est disponible sur Deezer.
Pour en savoir plus sur Alice Scarling, visitez son site www.alicescarling.com et lisez son livre !