Je pensais me détendre avec ce roman qui présageait une aventure à la Desperate Housewives. Au final, les personnages n'ont réussi qu'à m'agacer et le roman à m'ennuyer.
Intrigue zéro
La situation de départ du roman semblait sympathique : suivre la vie de deux femmes riches de Notting Hill perturbées par l'arrivée d'un beau mâle célibataire et milliardaire pouvait donner une bonne histoire. J'ai même beaucoup aimé, au début du roman, faire connaissance avec Mimi, Clare et leur voisine, dont la ridicule obsession du paraître, des nouvelles modes absurdes mais hors de prix (l'architecture écologique et post-minimaliste qui exclut la présence de placards dans la cuisine, c'est trop tendance !) et du nombre de zéros qui garnit leur compte bancaire est décrite avec beaucoup d'humour par l'auteur.
Mais rapidement, l'intrigue piétine, on se retrouve à suivre les cancans et les crasses que se font les soi-disant "amies" entre elles, et le roman devient d'un ennui mortel. J'ai été particulièrement choquée par les moeurs de ces "nouvelles mères au foyer" : peu importe de tromper son mari, de se faire mettre enceinte par le mari de sa meilleure amie et de négliger le bien-être de ses enfants, le principal est de paraître le plus riche du quartier. C'est ainsi que le lecteur se voit infliger, pendant la moitié du roman, les crises de Clare au sujet du garage de ses voisins. J'avoue que cet épisode a eu raison du peu d'intérêt que je portais encore au livre.
Avec son intrigue d'un ennui mortel et ses personnages si égoïstes qu'ils en sont antipathiques, Le diable vit à Notting Hill est pour moi un roman agaçant et sans intérêt, que je déconseille et dont je ne lirai pas la suite (Le Diable vit à la campagne).
Le Diable vit à Notting Hill de Rachel Johnson, Le Livre de Poche, 2011, 379 pages