Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi

Avec son second roman, Virginie Grimaldi rend hommage à nos aïeux dans un récit drôle et agréable dans l'ensemble, malgré une héroïne qui ne m'a pas convaincue.


Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi


Quatrième de couverture :
Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu'elle ne déborde pas d'affection pour les personnes âgées. Dire qu'elle a tout plaquer pour se sauver, dans tous les sens du terme. 
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l'aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d'une résidente, qui ne la laisse pas indifférente...
Une histoire de résilience, d'amour, d'amitiés, un livre plein d'humour et d'humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l'existence.

Mon avis :
Ce roman a suscité, à sa sortie, une vague de coups de cœur qui ne se calme pas depuis. J'étais donc curieuse de découvrir cet auteur. Autant dire que la magie n'a pas opéré chez moi, même si j'ai passé une agréable lecture.

S'il y a une chose sur laquelle je suis d'accord avec les nombreux avis que j'ai lus, c'est que Tu comprendras quand tu seras plus grande est le roman feel good par excellence. L'ambiance y est douce, presque cotonneuse, les personnages drôles et pour la plupart attachants, la tendresse et l'humour sont bien présents et l'écriture de Virginie Grimaldi est très agréable.

Mais pour moi, ce roman n'est pas convainquant. Passons sur l'image fantasmée de la maison de retraite, à mille lieux de la réalité française actuelle, qui nous donnerait presque envie de nous installer aux Tamaris tant ses résidents sont en bonne santé et le personnel disponible.

A mon avis, le point noir de ce livre réside dans son héroïne principale : Julia. Une fille sympa, drôle et attachante, certes, mais tellement naïve, tellement paumée, tellement froussarde (pour ne pas dire couarde), ça ne passe pas. C'est simple, elle m'a plus souvent agacée que touchée, même si je dois avouer qu'elle m'a bien fait rire par moments. J'ai d'ailleurs été choquée qu'une psychologue, malgré toutes les épreuves par lesquelles elle ait dû passer, ne prenne pas plus de recul et nécessite les "leçons de vie" des résidents de la maison de retraite pour ouvrir les yeux sur la vie et découvrir que, s'il y a des difficultés, il y a aussi des bonheurs.

Mais ce qui m'a achevée, c'est bien cette fin invraisemblable que rien n'annonçait, posée là comme un cheveu sur la soupe, avec le minimum syndical d'explications. Après 450 pages de lamentations, permettez-moi de vous dire que servir une fin pareille est un peu facile...

Malgré donc un fort potentiel et un moment de lecture dans l'ensemble plutôt agréable, Tu comprendras quand tu seras plus grande m'a paru assez inégal et m'a déçue par son manque criant de vraisemblance. Dommage.

Le livre :
Editions Le Livre de Poche (2017), 480 pages
Publié initialement aux éditions Fayard

Je remercie les éditions Le Livre de Poche pour cette lecture.
Ecrire un commentaire :