Dans son premier roman récompensé par le prix Pulizer 2016, Viet Thanh Nguyen porte un regard cynique sur la guerre du Vietnam et la "mission salvatrice" des Etats-Unis.
Quatrième de couverture :
Je suis un espion, une taupe, un agent secret, un homme au visage double.
Ainsi commence l'hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d'un père français et d'une mère vietnamienne, élevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d'un général de l'armée du Sud Vietnam, un aide de camp précieux et réputé d'une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Un homme en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l'amour d'une femme ne saurait détourner de son idéal politique...
Ainsi commence l'hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d'un père français et d'une mère vietnamienne, élevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d'un général de l'armée du Sud Vietnam, un aide de camp précieux et réputé d'une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Un homme en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l'amour d'une femme ne saurait détourner de son idéal politique...
Mon avis :
Il est des romans qui recèlent un talent d'écriture indéniable mais dont la lecture est une véritable épreuve. Le sympathisant est de ceux-là.
Pendant les 483 pages du récit, un agent double, mi-démocrate mi-communiste, dont on ne connaîtra d'ailleurs jamais le nom, livre sa confession des années écoulées. Son rôle de taupe dans l'armée "libre", ses rapports à sa "tante parisienne" qui n'est autre que son meilleur ami communiste. Ces aveux prennent la forme d'un interminable monologue marqué par un style oral, des dialogues sans ponctuation et des digressions parfois difficiles à suivre. Dire qu'il m'a fallu m'accrocher pour en venir à bout est un euphémisme.
Une fois passée la difficulté de la lecture, Le sympathisant se révèle un roman brillant par son ironie et son cynisme. A travers son personnage de "bâtard", né d'une mère vietnamienne et d'un père missionnaire français, Viet Than Nguyen aborde la question de la culpabilité liée à une identité trouble, sans cesse "entre-deux" : ni Vietnamien ni Américain, ni Jaune ni Blanc, ni démocrate ni communiste.
Que ce soit au Vietnam ou dans l'Amérique puritaine et hypocrite qui accueille les réfugiés en les traitant plus bas que terre, cette question de l'identité, de la race, est finalement la plus importante : on appartient au camp de ceux qui écrivent l'histoire, ou bien de ceux qui ne peuvent pas se représenter. A la fin, compte également la question de l'absurdité d'un idéal travesti auquel on a voué sa vie.
Avec Le sympathisant, Viet Thanh Nguyen signe un roman exigeant en forme de coup de griffe à l'Amérique et aux idéaux communistes.
Le livre :
Le sympathisant de Viet Than Nguyen
Editions Belfond (2017), 483 pages
J'ai lu Le sympathisant de le cadre de l'opération "Coups de cœur des blogueurs" organisée par le site decitre.fr. Je remercie Decitre et les éditions Belfond pour cette lecture.
Editions Belfond (2017), 483 pages
J'ai lu Le sympathisant de le cadre de l'opération "Coups de cœur des blogueurs" organisée par le site decitre.fr. Je remercie Decitre et les éditions Belfond pour cette lecture.
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