A la lecture du résumé, j'avais été intriguée par le second roman de l'écrivain néerlandais Joost de Vries, le premier traduit en français, qui annonçait un subtil jeu d'usurpation d'identités. J'ai trouvé un récit certes drôle mais sacrément déroutant qui m'a laissée perplexe.
Quatrième de couverture :
Quand il apprend le décès de son mentor Josip Brik, le philosophe spécialiste du métadiscours sur Hitler, Friso de Vos est anéanti. Profitant de sa détresse, un certain Philip de Vries, inconnu total, occupe alors le devant de la scène, multiplie les apparitions télévisées et devient le successeur de Brik aux yeux du monde entier.
Refusant de se laisser reléguer au second plan, Friso se rend à Vienne pour un colloque, bien décidé à montrer qu'il est le seul vrai connaisseur de l'oeuvre de Brik et son unique dauphin. Mais quand on le confond avec l'imposteur, Friso décide de se prêter au jeu.
Se jouant de la culture universitaire, mêlant références littéraires et culture pop, le roman nous entraîne dans l'univers de l'intelligentsia internationale ou la réalité compte moins que ce qu'on en dit. Une satire universitaire cinglante, un conte absurde extrêmement érudit.
Refusant de se laisser reléguer au second plan, Friso se rend à Vienne pour un colloque, bien décidé à montrer qu'il est le seul vrai connaisseur de l'oeuvre de Brik et son unique dauphin. Mais quand on le confond avec l'imposteur, Friso décide de se prêter au jeu.
Se jouant de la culture universitaire, mêlant références littéraires et culture pop, le roman nous entraîne dans l'univers de l'intelligentsia internationale ou la réalité compte moins que ce qu'on en dit. Une satire universitaire cinglante, un conte absurde extrêmement érudit.
Mon avis :
Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire. Ce fut d'ailleurs le cas pendant les 100 premières pages. Un jeu de cache-cache universitaire et d'usurpation d'identité sur fond d'hommage à un spécialiste du métadiscours nazi, cela semblait à la fois burlesque et prometteur. Pourtant, le récit s'est vite embourbé dans une sorte de tourbillon incompréhensible qui m'a totalement perdue.
Certes, j'ai bien compris l'exercice de style auquel le jeune écrivain s'est prêté : une construction loufoque basée sur la mise en abîme et sur les références au monde universitaire et à la pop-culture. C'est assez original d'ailleurs, car on trouve dans le même récit des pastiches de discours érudits assez drôles (qui au passage tournent en dérision ce cercle sur son quant-à-soi) à côté de références à la pop culture, ses jeux vidéo en ligne et ses films populaires.
Malgré tout, du point de vue de l'intrigue, j'ai eu du mal à comprendre où l'auteur a voulu en venir, si ce n'est d'écrire un roman totalement absurde. J'ai d'ailleurs été interpellée par le fait que le personnage de Philip de Vries, l'imposteur, porte le même nom que l'auteur. Ce dernier voudrait-il nous montrer qu'il ne se prend pas au sérieux ? Finalement c'est peut-être là le point crucial du roman.
Bref, j'avoue avoir été assez déroutée par ce livre qui pratique la distorsion du réel jusqu'à sembler sans queue ni tête. C'est un roman à lire pour la performance de son auteur, plus que pour son intrigue parfois bien déconcertante.
Lisez-le si... vous aimez l'humour absurde, les constructions littéraires sophistiquées, les jeux de miroirs et de références.
Le livre :
L'héritier de Joost de Vries
Editions Plon (2017), 320 pages
Je remercie les éditions Plon pour cette lecture.
Editions Plon (2017), 320 pages
Je remercie les éditions Plon pour cette lecture.
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