Pascal Voisine signe un premier roman bourré de talent, mêlant nostalgie, émotion et humour noir.
Quatrième de couverture :
Cet été 1977, un été de vinyles, de chaleur et de baignades, Thierry a 14 ans et découvre la musique, les premiers émois, les montagnes russes de l’adolescence où tout est à la fois morne et intense.
Il passe ses journées avec son meilleur ami, Francis, un handicapé mental qui vit à l’hôpital psychiatrique voisin depuis toujours.
Le gentil Francis adorait la mère de Thierry, et va chaque semaine poser un petit caillou sur sa tombe. Il a vu naître Thierry, qu’il appelle « mon gamin », et lui voue une amitié joyeuse et entière.
Mais le destin s’appuie souvent sur pas grand-chose. Un infirmier tatoué fan d’Elvis, une belle-mère trop jeune et trop jolie, une guitare à deux manches, un chat bien curieux… Et tout bascule.
Quarante ans après ce mois d’août 1977, Thierry, devenu un chanteur à succès sous le nom de Marc Alder, va enfin découvrir la vérité sur les quelques jours qui ont changé toute sa vie.
Mon avis :
C'est à l'annonce du décès de sa belle-mère qu'il n'a pas revue depuis quarante ans que Marc Adler redevient Thierry, l'adolescent qu'il était encore en 1977. Cet été là est celui du concours de cassettes audio organisé par la radio, de la découverte des émois de jeune homme et de la mort d'Elvis. C'est cet été là que, pour Thierry, tout a basculé, que toute sa vie s'est bâtie sur un secret qui a emporté son âme d'enfant.
Sur la route de Champs-Choisy, son village d'enfance, Thierry revit l'été 1977. Il se souvient de sa complicité avec Francis, plein de bienveillance, de son stage à l'hôpital psychiatrique et de ces quelques jours où tu a changé. Dans ce récit plein de nostalgie résonnent les rires de Thierry et Francis, les sourires d'Emelyne sa belle-mère et les airs de guitare du King. C'est comme un bon disque que l'on n'a pas écouté depuis des années et qui donne la chair de poule.
A côté de la nostalgie, il y a dans le magnifique texte de Pascal Voisine un savant mélange d'émotion et d'humour qui vous fait passer du rire aux larmes. L'humour noir est absolument savoureux, comme dans ce monologue improbable d'un cadavre en décomposition qui m'a provoqué un fou rire. Et l'émotion, toujours pudique et sincère, n'est jamais loin. J'ai été bouleversée par l'innocence des personnages, surtout Thierry et Francis, happés par des circonstances incontrôlables et plus fortes qu'eux.
A travers une histoire au fond tragique, Pascal Voisine fait l'éloge de l'amitié, de la différence et de l'amour filial, sans pour autant tomber dans le fade et le niais. Pour un premier roman, Mon gamin est un récit surprenant et maîtrisé à la perfection, une petite pépite à découvrir d'urgence !
Le livre :
Mon gamin de Pascal Voisine
Editions Calmann Lévy (2017), 248 pages
Je remercie les éditions Calmann Lévy pour cette lecture.
Il passe ses journées avec son meilleur ami, Francis, un handicapé mental qui vit à l’hôpital psychiatrique voisin depuis toujours.
Le gentil Francis adorait la mère de Thierry, et va chaque semaine poser un petit caillou sur sa tombe. Il a vu naître Thierry, qu’il appelle « mon gamin », et lui voue une amitié joyeuse et entière.
Mais le destin s’appuie souvent sur pas grand-chose. Un infirmier tatoué fan d’Elvis, une belle-mère trop jeune et trop jolie, une guitare à deux manches, un chat bien curieux… Et tout bascule.
Quarante ans après ce mois d’août 1977, Thierry, devenu un chanteur à succès sous le nom de Marc Alder, va enfin découvrir la vérité sur les quelques jours qui ont changé toute sa vie.
Mon avis :
C'est à l'annonce du décès de sa belle-mère qu'il n'a pas revue depuis quarante ans que Marc Adler redevient Thierry, l'adolescent qu'il était encore en 1977. Cet été là est celui du concours de cassettes audio organisé par la radio, de la découverte des émois de jeune homme et de la mort d'Elvis. C'est cet été là que, pour Thierry, tout a basculé, que toute sa vie s'est bâtie sur un secret qui a emporté son âme d'enfant.
Sur la route de Champs-Choisy, son village d'enfance, Thierry revit l'été 1977. Il se souvient de sa complicité avec Francis, plein de bienveillance, de son stage à l'hôpital psychiatrique et de ces quelques jours où tu a changé. Dans ce récit plein de nostalgie résonnent les rires de Thierry et Francis, les sourires d'Emelyne sa belle-mère et les airs de guitare du King. C'est comme un bon disque que l'on n'a pas écouté depuis des années et qui donne la chair de poule.
A côté de la nostalgie, il y a dans le magnifique texte de Pascal Voisine un savant mélange d'émotion et d'humour qui vous fait passer du rire aux larmes. L'humour noir est absolument savoureux, comme dans ce monologue improbable d'un cadavre en décomposition qui m'a provoqué un fou rire. Et l'émotion, toujours pudique et sincère, n'est jamais loin. J'ai été bouleversée par l'innocence des personnages, surtout Thierry et Francis, happés par des circonstances incontrôlables et plus fortes qu'eux.
A travers une histoire au fond tragique, Pascal Voisine fait l'éloge de l'amitié, de la différence et de l'amour filial, sans pour autant tomber dans le fade et le niais. Pour un premier roman, Mon gamin est un récit surprenant et maîtrisé à la perfection, une petite pépite à découvrir d'urgence !
Le livre :
Mon gamin de Pascal Voisine
Editions Calmann Lévy (2017), 248 pages
Je remercie les éditions Calmann Lévy pour cette lecture.
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